Sans moi, que deviendrait la poésie? French by Florentin Smarandache

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Ce présupposé détermine non seulement l’approche expérimentale, mais encore le genre de questions et le type de conclusions vers lesquelles sont « conduits » les expérimentateurs, et ce indépendamment de la réalité biologique. Ainsi, l’adoption systématique de l’approche biométrique et son exigence de modélisation focalise l’attention sur des phénomènes généraux, en laissant délibérément de côté les phénomènes excentriques, alors que ceux-ci représentent parfois l’événement majeur. Par exemple, la différenciation du point de gastrulation dans un embryon au stade de morula est un événement complètement insignifiant d’un point de vue statistique, puisqu’il ne concerne à ses débuts qu’un tout petit groupe de cellules.

Dans de telles conditions, Skinner et ses disciples élaborèrent une théorie du comportement fondée sur la conjonction de comportements élémentaires, chacun activé par un stimulus. Mais malgré l’accumulation de milliers d’observations, le « rendement » d’une telle machine scientifique s’est révélé complètement nul le jour où l’on a demandé à ces éthologistes de mettre en application leur savoir12. Il fut immédiatement évident aux yeux de tous que le modèle élaboré par de telles méthodes n’était pas extrapolable aux conditions naturelles, tout simplement parce que la réponse à une multitude de stimuli conjoints n’est pas la résultante des réponses élémentaires à chacun des stimuli.

Dans le contexte des « statistiques qualitatives », l’écart-type sert à déterminer si la différence entre deux moyennes calculées est significative. Cette approche est possible uniquement si les valeurs mesurées dans chacune des populations présentent une distribution monomodale, ou normale. Mais l’écart-type peut également servir d’indicateur de la « quantité de variabilité » d’un caractère exprimé. Dans ce cas, l’usage de l’écart-type devient indépendant de la nature, monomodale ou plurimodale, de la distribution du caractère.